Problématique, thématiques à aborder

Nous allons évoquer les réalités chez ces jeunes qui sont perdu-e-s et/ou se sentent de trop; nous ferons la lumière sur ce qu'elles/ils peuvent vivre au quotidien; nous insisterons ensuite sur les moyens dont nous disposons à ce jour, notamment via le milieu associatif, pour les aider à moyen terme; puis nous devrons aborder, ensemble, des pistes sérieuses pour remédier, le plus rapidement possible, à ce qui devrait apparaitre pour chacun comme un fléau.

Nous avons du progrès à faire, la vie en société n'est pas rose pour toutes celles et ceux qui, parce qu'elles et ils n'assument pas leur sexualité, sont dans l'ombre de la poignée de lesbiennes, gays, bi et trans qui s'assument ouvertement. Le seul progrès depuis toutes ces années, c'est cela: une poignée de gens concernés, s'assument.
Au prix de quoi ? Parfois, de la provocation, une provocation qui dérange, qui entretient les clichés, et dont souffrent les autres.
Une provocation, et des revendications qui, dans le plus pur esprit de "Mai 68", ont pourtant été nécessaires pour faire prendre conscience que le caractère dérangeant d'une orientation sexuelle autre qu'hétéro n'a pas d'autre fondement que les préjugés qu'enseigne une société évidemment formatée, et que chacun doit pouvoir vivre sa vie personnelle, amoureuse, sexuelle, bref sa vie privée comme elle/il l'entend, ou comme d'une certaine manière elle va aussi un peu s'imposer à elle/lui...

Eh bien, cette prise de conscience s'opère en effet depuis des années et laisse penser qu'il n'y a plus de problème,
du moins en apparence, puisqu'à l'évidence il n'est pas encore "naturel" dans la plupart des esprits que deux personnes de même sexe se tiennent par la main, ou s'embrassent. Est-ce que deux hétéro qui s'enlacent dans un square attirent tant l'oeil ? Deux homos qui s'enlacent, c'est le spectacle assuré. Et on cache les yeux des enfants. Et on change de square avec ses enfants.

L'ado lesbienne, gay, bi ou trans sait cela. Elle ou il est en pleine crise d'identité sexuelle, et ne se reconnait pas naturellement dans le référentiel qu'on lui impose, que lui impose la société.
Pour certain-e-s, une famille ouverte et de bons amis vont jouer un rôle essentiel, et leur permettre de s'épanouir un minimum; peut-être, de s'assumer à moyen terme.
Nous avons donc tendance à oublier les autres, qui se ferment, considèrent plus ou moins consciemment la société comme hostile à leur égard, et vont devoir jouer un double-jeu. Entre une couverture hétéro (un petit copain pour elle, une petite copine pour lui, pour ne pas se démarquer des normes que semble déjà lui imposer l'école), ou bien une couverture bisexuelle (c'est de plus en plus considéré comme une couverture car c'est assez "tendance" d'avoir "tout essayé", pourvu qu'on n'entre pas dans les détails: un mal pour un bien, un bien pour un mal devrait-on dire).

Nous parlerons des grandes avancées sociales en la matière, de ce qu'on appelle abusivement la "libération des moeurs", et du rôle des pouvoir publics.

Nous évoquerons le rôle, les bienfaits, et a contrario les méfaits aussi, d'Internet dans cette phase de construction identitaire.

Nous n'oublierons pas d'insister sur le cas des lesbiennes, parce qu'on a encore trop tendance à penser "il"...

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